L’impact du Covid-19 sur la transition énergétique

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Avec la crise sanitaire mondiale, la consommation énergétique est en baisse depuis plusieurs mois. Cet impact peut-il se prolonger à long terme ? Dans quelle mesure le Covid-19 peut-il affecter la transition énergétique ?

Notre consommation d’énergie s’est-elle modifiée de façon temporaire ou durable ?

La crise sanitaire et économique liée au Covid-19 a modifié en profondeur la consommation énergétique mondiale. Son niveau devrait même baisser de 6 à 8 % d’ici à 2050, selon la société norvégienne indépendante de classification DNV GL.

Les transports de longue distance ont considérablement diminué et le télétravail, lui, a augmenté, ce qui entraîne une réduction d’utilisation d’énergie. Toujours selon DNV GL, les effets de ces changements devraient perdurer jusqu’à la moitié du XXIe siècle.

La crise sanitaire a également eu un impact majeur sur l’industrie. La demande de pétrole a diminué et les énergies renouvelables se sont multipliées : deux phénomènes qui ont participé à une réduction des émissions de CO2.

🪂 L’influence du Covid-19 sur la consommation de gaz naturel📉

Transition énergétique : des objectifs toujours atteignables ?

L’impact de la crise sur le climat est bien réel. Dans un article paru sur The Conversation, l’économiste Christian de Perthuis parlait de « décrue historique des émissions mondiales de CO2 » due au Covid-19.

Les mesures envisagées par l’IRENA...

Pour capitaliser sur cette décrue et atteindre les objectifs de la transition énergétique, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) envisage des mesures de sortie de crise et de nouvelles stratégies :

  • aménagement des réseaux électriques flexibles ;
  • optimisation de l’efficacité énergétique ;
  • conception de systèmes de stockage d’énergie et de recharge pour les véhicules électriques ;
  • interconnexion des productions d’hydroélectricité et d’hydrogène vert ;
  • création d’autres technologies d’énergie propre.
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Attention aux effets de rattrapage !

L’environnement reste une variable d'ajustement… Une fois la crise passée, les demandes de pétrole et d’énergie risquent de s’accroître pour « rattraper le temps perdu ». L’environnement pourrait alors laisser la priorité aux contraintes économiques. Ce phénomène est également observé sur le gel des augmentations de la TICGN, en raison des crises sociales (Gilets jaunes) et sanitaires.

… qui risquent de tomber à l’eau ! 

Selon DNV GL, même si la crise du Covid-19 a favorisé la transition énergétique, les objectifs fixés par l’accord de Paris ne seront pas atteints. Le groupe norvégien précise que les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie pourraient être de l’ordre de 17,1 milliards de tonnes en 2050, ce qui représente près de la moitié du niveau de 2018 ! 

Le réchauffement climatique pourrait se chiffrer à 2,3 °C de plus d’ici la fin du siècle par rapport aux températures de l’ère préindustrielle.

Le Covid-19 a eu un effet sur les consommations énergétiques et a, au moins temporairement, contribué à accélérer la transition énergétique. Mais ces effets auront sans doute du mal à perdurer à long terme… Restez au courant de ces évolutions en vous abonnant à la Weekly !