Marché du gaz : l’analyse technique de février 2016

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Sommaire

Le marché du gaz en février 2016

Tendance baissière pour le prix du gaz naturel en France sur les premières semaines de février en raison d’une offre élevée et d’une faible demande.

Cette tendance s’est ensuite inversée avec des températures qui sont passées en dessous des normales de saison, entraînant ainsi une augmentation de la demande et une baisse d’approvisionnement depuis l’Allemagne et la Belgique, qui aura eu pour effet de diminuer le niveau de l’offre disponible sur le marché français.

Fin février, les prix du gaz sont repartis à la baisse sur tous les horizons tant en Europe que sur les autres continents. En cause : une baisse de la demande. Un besoin de consommation plus faible qui a aussi influé sur les conditions de vente du GNL dont les prix ont atteint des niveaux bas dans le sud.

Certains drivers du prix du gaz

Le prix du pétrole

Le baril de Brent passe de $34,24 au 1er février à $35,97 le 29. Une hausse de 5,05 % en faveur d’une stabilisation (voire remontée) des prix de l’or noir.

Les quinze premiers jours du mois auront toutefois été marqués par une baisse des prix du pétrole, principalement alimentée par des pays du Golfe membres de l'OPEP qui ne se prononçaient pas sur une éventuelle réunion au sommet pour la réduction de la production du pétrole, ainsi qu’une production de pétrole en masse qui s'intensifiait du fait d'une augmentation des exportations de l'Iran et la faible demande mondiale.

Les bonnes nouvelles annoncées en fin de deuxième semaine (principalement avec la hausse des dépenses de consommation des ménages américains en janvier) ont relancé les prix du Brent. Une hausse survenue après cinq séances consécutives de baisse sur fond de crainte pour la santé de l'économie mondiale et la solidité du secteur bancaire.

Les prix du Brent ont ensuite poursuivi leur hausse jusqu’à la fin du mois. Plusieurs raisons à cela :

  • L’organisation d’une réunion entre plusieurs producteurs de pétrole, dont l'Arabie Saoudite et la Russie, au cours du mois de mars. Le but est d'aboutir à un gel global de la production de pétrole à court terme pour relancer les cours.
  • Le sabotage de deux oléoducs en Turquie, ce qui a provoqué une hausse des prix du pétrole.

Le taux de change EUR/USD

Après une forte hausse de l’euro début février, on constate un regain du dollar en fin de première semaine. Cette hausse du billet vert intervient après l’annonce d’un taux de chômage aux États-Unis qui a atteint son niveau le plus bas depuis 8 ans et des salaires qui ont augmenté de 0,5 % en moyenne. Même scénario en deuxième semaine avec pour raisons principales :

  • Un marché du travail en bonne santé (taux de chômage américain au plus bas depuis 8 ans).
  • Le rebond des ventes au détail plus net que prévu en janvier aux États-Unis, ce qui pourrait faciliter un relèvement des taux par la Réserve Fédérale.

Février finit sur une note baissière pour la monnaie unique. La confirmation par Mario Draghi (Président de la BCE) de probables nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif de la part de la BCE lors de sa réunion du 10 mars prochain a toutefois permis de limiter cette baisse dans un contexte économique favorable pour le dollar (révision en hausse de la croissance trimestrielle).

Sur le mois de février, la monnaie unique évolue peu et passe de 1,0889 au 1er février à 1,0866 le 29, soit une baisse d’à peine 0,2 %.

Les températures

Février a débuté dans la douceur. Cela n’a pas duré : les températures sont passées en dessous des normales de saison dès la deuxième semaine du mois. Malgré un rapide redoux la deuxième quinzaine de février, les températures sont restées fraîches et devraient le rester sur les premiers jours de mars sur l’ensemble de l’Hexagone.