COP21/CMP11 : plus que 100 jours avant la conférence sur le climat !

Appelez-la COP21/CMP11, Conférence des Parties de la Convention-cadre ou encore plus simplement « Paris 2015 » : dans 100 jours exactement, du 30 novembre au 11 décembre, la France accueillera et présidera la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Une échéance cruciale, qui doit aboutir à un accord international sur le climat applicable à tous les pays. L’objectif de cet accord ? Parvenir à limiter le réchauffement mondial en dessous de la barre de 2 °C. Décryptage.

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La COP21, pour lutter contre le changement climatique

Vous n’avez que rarement entendu parler de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques ? Il s’agit pourtant de la 21e édition, d’où son nom, COP21 ! Cette conférence internationale est l’organe majeur de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée en 1992 à l’issue du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro (Brésil). Elle a pour objectif de comprendre et de trouver des solutions au problème du changement climatique, et réunit de nombreux pays afin de chercher et trouver ensemble des réponses aux enjeux climatiques modernes.

L’édition française de la COP21, du 30 novembre au 11 décembre sur le site de Paris Le Bourget (93), rassemblera un parterre prestigieux : les représentants de 195 pays signataires de la CCNUCC sont attendus, ainsi qu’un grand nombre d’ONG, d’observateurs, d’entreprises, de membres de la société civile et de groupements scientifiques. Au total, quelque 40 000 participants venus du monde entier sont prévus pour les diverses conférences, tables rondes et rencontres organisées !

Un accord à enjeux

La COP21 devra donc aboutir à un accord entrant en vigueur à partir de 2020. Celui-ci devra traiter de l’atténuation - c’est-à-dire des efforts de baisse des émissions de gaz à effet de serre dans le but de contenir le réchauffement global en dessous de la barre de 2 °C en comparaison de l’ère préindustrielle - et de l’adaptation des sociétés à la « nouvelle donne » climatique. Ces efforts attendus devront prendre en compte les besoins et capacités de chaque pays et permettre une transformation à long terme des sociétés civiles. Car le dernier rapport du GIEC (Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), publié en novembre dernier, est plus qu’alarmiste. Il prévoit une hausse des températures pouvant atteindre 4,8 °C d’ici 2 100. Ce sommet est donc considéré comme celui de la dernière chance.

Du concret pour la COP21 ?

Ce que la COP21 changera au quotidien pour les consommateurs ? Dans un premier temps… rien de révolutionnaire. Tout dépendra de l’accord qui résultera de la conférence sur le climat - lequel, rappelons-le, entrera en vigueur dans cinq ans - et de sa capacité à « dépasser » les objectifs déjà fixés au niveau des différentes nations représentées.

En France par exemple, la loi sur la transition énergétique - qui vient d’être adoptée définitivement - imposera à l’ensemble des consommateurs, professionnels comme résidentiels, de réduire leur consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à 2012, de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, de réduire la consommation d’énergies fossiles de 30 % avant 2030 et de porter la part des énergies renouvelables à 23 % en 2020. Ce qui imposera forcément quelques ajustements aux professionnels, puisque le secteur industriel, notamment, représente encore plus de 20 % de la consommation finale d’énergie en France. Quand au secteur tertiaire - associé au résidentiel dans les statistiques - sa part s’élève environ à 44 % !

Où se situera l’accord de la COP21 par rapport à ces objectifs ? Aurons-nous droit à de véritables engagements chiffrés ? C’est la question à laquelle nous devrions pouvoir répondre à l’issue de l’événement. Pour en savoir plus : www.cop21.gouv.fr