Marché du gaz : l’analyse technique de décembre 2014

Comme chaque deuxième semaine du mois, le MaGAZine vous propose son analyse technique du marché du mois précédent. Inscrivez-vous à notre newsletter pour être certain de n'en louper aucune ! Voici l'analyse de Décembre 2014 :

Sommaire

Le marché du gaz en décembre 2014

Le mois de décembre a été plutôt favorable pour les acheteurs de gaz naturel en France : baisse de 8,4 % au niveau du PEG Nord et de 7,4 % au niveau du PEG Sud !

On constate une plus faible volatilité des prix sur les premières semaines de décembre. La raison : des températures au-dessus des normales de saison (donc une plus faible demande) et une plus grande régularité de l'offre. La vague de froid observée en fin de mois aura toutefois eu son effet et on a vu les prix du gaz (au Sud comme au Nord) repartir à la hausse, avant de descendre de nouveau.Phénomène rare pour le marché du gaz naturel, le prix au niveau du PEG Nord a été plus élevé qu'au PEG Sud au moment des fêtes de Noël. Le différentiel Nord-Sud est ainsi passé sous les 0 pour atteindre les -0,70 €/MWh à la clôture du 24 décembre. Il est ensuite repassé en positif pour finir l'année à 0,28 €/MWh.

Certains drivers du prix du gaz

Le prix du pétrole

Le ralentissement de l'économie mondiale (et principalement celle de l'Asie) ainsi que la croissance de la production américaine continuent de peser sur les marchés pétroliers. Le cours du baril de Brent a continué sa chute en décembre et cède près 19% sur le mois. Il finit l'année 2014 à 57,3 USD/bbl. Le prix de l’or noir atteint son plus bas en cinq ans.

Les pays de l'Opep ne semblent pas affolés par ces évolutions de prix, et ce malgré leur projection concernant une plus faible demande en 2015 : 28,92 millions de barils par jour, soit 280 000 de moins que sa précédente prévision (un plus bas en 12 ans !). Ils choisissent d’ailleurs de maintenir leurs niveaux de production.

Le taux de change EUR/USD

L’euro se sera considérablement affaibli cette année et se rapproche d’un plus bas en 9 ans ! Rien ne semble jouer en faveur d’un renforcement de la monnaie unique. On aura toutefois assisté à une légère remontée de l’euro courant décembre, certainement en raison de spreads de taux entre les dettes souveraines européennes et américaines en faveur du vieux continent (un meilleur rendement de la dette européenne attirant les capitaux étrangers).

Cette correction haussière n’aura pas fait long feu. Les dernières annonces de la Fed, laissant à penser qu’elle pourrait relever ses taux plus tôt que prévu, a très largement favorisé le dollar sur les dernières semaines de l’année. À cela s’est ajouté l’effet négatif sur l’euro des spéculations autour d'un QE (Quantitative Easing) "made in BCE" et des incertitudes liées à la situation politique en Grèce.

Les températures

Les températures de décembre auront été plutôt douces sur l’ensemble du pays, avec un temps humide au Nord et plus sec au Sud. Il y a aura tout de même eu un passage plus “hivernal” au moment des fêtes avec des températures passant sous les 0 et se rapprochant des normales saisonnières. Un temps qui aura amené de la neige fraîche en station… enfin !

Mais ce passage n’aura été que de courte durée et les températures sont ensuite reparties à la hausse… Les minimales devraient même atteindre les +6°C en région parisienne à la fin de la première semaine de janvier, soit plus de 10°C au dessus des températures minimum enregistrées sur les derniers jours de décembre. 10 jours, 10°C ! Le temps devrait quand a lui resté humide et pluvieux, surtout dans la moitié Nord du pays